mercredi 2 juin 2010

Plus j’y pense, plus c’est Faure




Le président togolais, Faure Gnassingbé, a été réélu en février dernier avec 61% des voix officiellement. En effet, une fois de plus les résultats de ces élections sont contestés.

Pour comprendre la méfiance des togolais vis-à-vis de leur gouvernement il faut remonter un peu plus en arrière dans l’histoire du pays.

Après avoir été une colonie allemande puis française, le Togo a obtenu son indépendance il y a 50 ans, le 27 avril 1960, comme la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest.

Sylvanus Olympio est le premier président du Togo, mais il est assassiné au cours du coup d'État du 13 janvier 1963 par Gnassingbé Eyadema.

Nicolas Grunitzky lui succède pendant 4 ans avant d'être renversé à son tour par Gnassingbé Eyadema qui prend les rênes du Togo le 13 janvier 1967, et devient président le 14 avril de la même année.

Il régnera sur le pays jusqu’en 2005, année de sa mort. Les élections présidentielles de 1972, 1979, 1986, 1993 et 1998, lui donnant toujours une très très large majorité des voix sont controversées à tel point que les partis d’opposition ne souhaitent même plus y participer.

Ce « président », très critiqué pour ses méthodes de répression envers ses opposants politiques, aura toujours reçu un soutien de la France.

A sa mort, son fils, Faure Gnassingbé Eyadema, reprend le pouvoir en l’absence du président de l’Assemblée Nationale ce qui créera des émeutes dans le pays.

Quatre candidats se présentent à l’élection présidentielle du 24 avril 2005. Ces élections précipitées voient de nombreux incidents, notamment de violents mouvements de foule dénonçant des vols d'urnes par l'armée. Plusieurs dizaines de morts et des blessés sont à déplorer.
Faure Gnassingbé Eyadema est déclaré vainqueur des élections malgré la dénonciation de fraudes électorales massives.

Cette année, les togolais étaient invités à se rendre aux urnes dans le calme, comme l’indique les nombreuses affiches encore visibles à Lomé. Avec 60,9% des voix, Faure a été réélu dans des conditions une fois de plus contestées.

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